L’ORCHESTRE
Il y a entre le « piano du pauvre » comme on a pu appeler l’accordéon, et moi des liens de chair tracés à la manière d’un sillon. A 8 ans, j’étais déjà attiré par l’instrument. Au point qu’un professeur de solfège et d’instrument me donna quelques cours car j’avais le virus de la musique associé à celui de la fête populaire, celle à laquelle tout le monde peut participer en y trouvant son miel: faire des rencontres, se créer des amis… Le premier air que j’ai appris par cœur fut un classique de Verchuren : « les fiancées d’Auvergne »… un classique! Avec trois autres camarades de 15 ou 16 ans comme moi,nous nous produisions dans les bals de ma région. Le déclic fût le public. Depuis je suis à la tête de mon propre orchestre de 6 musiciens, dans un répertoire musette et variétés (paso, valse, tango, année 60, biguine, samba…) sillonnant tout le Sud-Ouest. Succès aidant j’ai fait partie du club des amis de l’accordéon de Toulouse qui réunissait les meilleurs régionaux dans les galas d’accordéon pour des soirées prestiges. Après un CD, des grands événements comme l’animation d’une soirée à l’Opéra Comique de Paris ou la rencontre du grand Edouard Duleu, idole de mes quinze ans,lors de la présentation de son livre: » Ma vie sur un air d’accordéon » à la maison de la presse de Revel ou j’ai trouvé un homme très gentil, super doué, auquel je me suis présenté en tant qu’accordéoniste. Je me souviens qu’il ma dit: « alors nous sommes collègues ! » Nous serons des amis.